Des jambes en plomb ? Ne le prenez pas à la légère !

Ah, ces belles jambes galbées ! Fines, fuselées, satinées… Sans marques pourpres, ni veines bleutées… C’est rarement le cas!

Des jambes en poteaux … Des mollets durs et douloureux… Des chevilles enflées… Chaque jour, plus de la moitie des femmes et plus d’un quart des hommes souffrent de jambes lourdes, signe d’une insuffisance veineuse. A l’origine de cette maladie, il y a une mauvaise circulation sanguine provoquée par la faiblesse des veines.

Par le biais ramifié des artères, le cœur propulse le sang riche en oxygène et nutriments vers l’ensemble des tissus. Lorsqu’on marche, la pression exercée sur la surface plantaire renvoie le sang appauvri vers le haut du corps. Prenant le relai pour parcourir la distance exigée, les muscles des mollets se contractent et compriment les veines. Les veines sont équipées d’une multitude de valvules, sorte de clapets qui s’inclinent dans une direction précise. Ce système ingénieux contraigne le sang à circuler, malgré la pesanteur, à sens unique, vers le cœur. Les parois veineuses, quant à elles, sont moins épaisses et moins résistantes que celles des artères. Elles n’ont qu’une très faible capacité contractile et se distendent assez facilement.

Lorsque les valvules s’altèrent et ne se joignent plus, le sang reflue et s’accumule dans les jambes dilatant les veines. Jour après jour, la pression exercée déforme les parois veineuses : certaines couches épaississent, d’autres amincissent. Une multitude de facteurs nuisibles (enzymes, radicaux libres, toxines) s’attaquent au collagène et à l’élastine (matières premières des vaisseaux) en « perforant » les parois affaiblies. Le liquide séreux s’infiltre dans les tissus voisins provoquant des œdèmes. Le surplus de sang tend à refluer vers les petites veines de surface, d’où ces petites traces bleutées qui se voient sur les jambes. Un débit veineux défaillant provoque également l’apparition de varices et de caillots sanguins qui doublent le risque d’attaque cardiaque !

Depuis des millénaires, plusieurs plantes ont été utilisées pour leurs vertus bienfaisantes sur la circulation. Certaines d’entre elles stimulent la contraction des muscles qui entourent les veines : ce sont les plantes veinotoniques. D’autres augmentent la résistance et l’imperméabilité des parois veineuses et capillaires : ce sont les plantes dotées d’une activité dite « vitaminique P ». La vigne rouge (Vitis vinifera) conjugue l’ensemble des actions positives sur le système veineux.

Symbole de la civilisation en mythologie grec, la vigne rouge est un ingrédient important des  pharmacopées ancestrales. Avant même que les scientifiques ne sachent qu’elle renferme des substances bioactives particulières, ses feuilles ont été employées en infusions ou en cataplasmes pour lutter contre les maladies veineuses. De nos jours, une panoplie d’études confirme la bienfaisance de ses molécules protectrices et veinotoniques : flavonoïdes, anthocyanes et tanins.

Les flavonoïdes, notamment la quercétine-3-o-?-glucuronide et la quercétine-3-?-glucopyranoside (isoquércitrine), assurent l’étanchéité des veines. Autrement dit, ils empêchent la fuite de liquide séreux dans les tissus voisins. Les flavonoïdes permettent de diminuer les œdèmes et de réduire la circonférence du mollet et de la cheville enflés. Ces molécules améliorent également l’oxygénation de la peau et diminuent les sensations de brûlure, de tension et d’impatience des jambes lourdes.

Les anthocyanes favorisent la contraction des cellules musculaires qui entourent les veines. Resserrées, les colonnes veineuses facilitent le retour du sang accumulé dans les jambes vers le cœur. Capables de se lier aux parois « perforées » des capillaires, les anthocyanes diminuent leura perméabilité et augmentent leur résistance. De cette manière, ils préviennent la formation d’œdèmes et atténuent les sensations de « jambes en poteaux ». Il a été également démontré que les anthocyanes empêchent l’agrégation des plaquettes sanguines, protègent contre la formation des caillots sanguins et améliorent la microcirculation veineuse. Ces molécules inhibent entre autres les enzymes-destructrices de collagène permettant de garder une peau lisse ainsi que des vaisseaux toniques.

Les tannins sont dotés de propriétés vasoconstrictrices (resserrent les vaisseaux), antioxydantes (luttent contre les radicaux libres) et antiseptiques (protègent vis-à vis aux mauvais germes). Tel est un « tannage moléculaire », ils se fixent aisément sur les fibres du collagène des parois veineuses permettant d’imperméabiliser, de stabiliser et de protéger les veines.

Rate this post

2 Comments

    • Bonjour Robert,

      L’excès de sucre endommage et rétrécit les vaisseaux sanguins ce qui mène à une diminution considérable du volume de débit sanguin vers les jambes. Vasodilatateur (substance qui augmente le diamètre des vaisseaux) et hypoglycémiant (molécule qui diminue le taux de sucre sanguin), le Tribulus pourrait être utile en cas de troubles circulatoires liés au diabète.

      Cependant, afin d’éviter toute interaction avec vos médicaments, il est toujours préférable de demander l’avis de votre diabétologue. L’automédication en cas de diabète quelque soit sont type est déconseillée.

      Bien à vous,
      Irina

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.




Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.