Les kilos de la grossesse

Après l’accouchement, toute attention se focalise sur le bébé. L’instinct maternel se révèle au détriment de l’aspect physique féminin qui, lui, s’en trouve quelque peu négligé…  Ainsi, dans leur majorité, les femmes conservent de 0,5 à 3 kg dans la première année suivant l’accouchement1. Mais il n’est pas rare qu’une jeune maman retienne 10 voire 20 kilos superflus ! Se débarrasser des graisses accumulées durant la grossesse n’est pas toujours évident. Cependant, il existe deux manières très simples et entièrement naturelles pour affiner la silhouette…

Quelles sont les origines d’une rétention de poids après la grossesse ?

Statut social, état matrimonial, âge, ethnie, stress ou dépression, sont autant d’origines d’une rétention importante de poids après la grossesse. Les femmes célibataires, démunies, anxieuses, psychologiquement faibles, ayant un niveau de scolarité inférieur à la 9e année, peuvent avoir plus de difficultés pour se débarrasser des kilos superflus2. Un surpoids existant avant la conception ou une prise de poids trop élevée pendant la grossesse influencent, eux aussi, sur la capacité à maigrir par la suite. Il en est de même pour le sommeil de mauvaise qualité, l’activité physique insuffisante et la dépression après l’accouchement3. Les femmes ayant eu plusieurs grossesses sont particulièrement confrontées à un fort embonpoint, voire à une obésité morbide4.

L’allaitement exclusif facilite-t-il la perte de poids après l’accouchement ?

Nourrir son enfant au sein constitue l’une des solutions les plus simples pour maigrir après l’accouchement. L’allaitement exclusif (sans biberon) pendant au moins les 12 premières semaines aide à retrouver plus rapidement le poids d’avant bébé5. En effet, une partie des réserves graisseuses stockées au niveau du bas du cops pendant la grossesse est utilisée pour la production du lait. Ainsi, seulement 3 mois après l’arrivée du nouveau-né, les femmes qui allaitent ont des hanches et des cuisses plus minces par rapport aux femmes qui n’allaitent pas. Il semble également que la perte de poids dépend de la fréquence des tétées. Plus une femme allaite fréquemment, plus rapidement elle maigrit.

Les probiotiques aident-ils à retrouver la ligne après la grossesse ? 

La prise de bonnes bactéries lactiques (lactobacilles et bifidobactéries, notamment) permet d’affiner davantage la ceinture abdominale après l’accouchement. Les femmes qui consomment les probiotiques dès le début de la grossesse jusqu’à 6 moins après l’accouchement ont deux fois plus de chances de retrouver un ventre plat. En effet, certains probiotiques réduisent la capacité de l’organisme à produire, à stocker et à utiliser les graisses. Ils améliorent également le contrôle du taux de sucre dans le sang durant la grossesse et préviennent le développement du diabète gestationnel6. Après seulement 6 mois de consommation de bonnes bactéries, les jeunes mamans notent une nette réduction de leur tour de taille. Un an après l’accouchement, elles ont le plus faible pourcentage de masse grasse, particulièrement au niveau de l’abdomen7.

La prise de probiotiques est-elle sécuritaire chez une femme enceinte ou allaitante ?

La prise de bactéries bénéfiques, qui font partie des flores intestinale et vaginale saines, n’est pas contre-indiquée chez une femme enceinte ni chez celle qui allaite. Il est peu probable que les probiotiques traversent la barrière placentaire ou passent directement dans le lait maternel. Cependant, il est toujours préférable de demander l’avis d’un gynécologue afin de définir la posologie et surtout, la durée du traitement. La prise ponctuelle ou occasionnelle de probiotiques n’a aucun intérêt thérapeutique.

Référence: *

  1. Gore SA, Brown DM, West DS. The role of postpartum weight retention in obesity among women: a review of the evidence. Ann Behav Med. 2003 Oct; 26(2):149-59.
  2. Zanotti J, et al. Factors associated with postpartum weight retention in a Brazilian cohort. Rev Bras Ginecol Obstet. 2015 Apr; 37(4):164-71.
  3. Xiao RS, et al. The impact of sleep, stress, and depression on postpartum weight retention: a systematic review. J Psychosom Res. 2014 Nov; 77(5):351-8.
  4. Paulino DS, et al. Association between parity, pre-pregnancy body mass index and gestational weight gain. J Matern Fetal Neonatal Med. 2015 Mar 17:1-5.
  5. Hatsu IE, et al. Effect of infant feeding on maternal body composition. Int Breastfeed J. 2008 Aug 6; 3:18.
  6. Isolauri E, et al. Role of probiotics in reducing the risk of gestational diabetes. Diabetes Obes Metab. 2015 Apr 16.
  7. Laitinen K, et al. Impact of dietary counselling and probiotic intervention on maternal anthropometric measurements during and after pregnancy: a randomized placebo-controlled trial. Clin Nutr. 2011 Apr; 30(2):156-64.
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