Gardiennes silencieuses de la vie, les protéines sirtuines : La longévité sous influence ?

Hélas, nous ne sommes pas tous égaux face à la longévité ! En réalité, quelques gènes (unités d’information génétique) gouvernent nos capacités d’atteindre un âge extrêmement avancé. Ainsi, les centenaires possèderaient un bagage génétique exceptionnel ! Un bagage qui empêche le développement de nombreuses maladies liées au vieillissement et augmente de ce fait l’espérance de vie.

En effet, il existe une famille de gènes « protecteurs » qui produisent des protéines spécifiques, dites sirtuines.
Dénommées «protéines de longévité », les sirtuines (Sirt, régulatrices silencieuses de la transcription) contrôlent le rythme du vieillissement. Une fois stimulées, elles ralentissent le cours du temps en agissant sur la réparation de notre patrimoine génétique, la résistance au stress, la survie des neurones, les rythmes circadiens et la mort prématurée des cellules. L’activation des sirtuines augmenterait la sensibilité de nos tissus à l’insuline, accélererait la destruction des graisses, diminuerait l’inflammation, jouerait un rôle préventif dans l’apparition de la sénescence et des cancers. Toutes les sirtuines (de Sirt1 à Sirt7) agissent de concert entre elles de manière à modifier positivement la physiologie de notre organisme et prolonger, de ce fait, considérablement l’espérance de vie !

Peut-on influencer positivement les sirtuines ? La réponse est oui selon les récentes recherches !

De facto, l’activité et dont les bienfaits de ces protéines dépendent fortement du teneur des repas en calories. Ainsi, une restriction sévère (moins de 1000 calories par jour) stimule les sirtuines retardant le vieillissement génétiquement programmé !

Bref, celui qui mange peu, vieillit moins vite… A vrai dire, doit-on vraiment se priver des plaisirs simples de la vie afin d’y parvenir ?
En réalité, il existe des moyens plus « attrayants » pour reproduire les effets de la famine ! Quelques composés moléculaires (resvératrol, piceatannol, ptérostilbène, quercétine, butéine, fisétine, etc…) activent nos « protéines de longévité » indépendamment du régime alimentaire et permettent de reproduire spontanément les avantages de la pénurie. Le resvératrol, un polyphénol extrait de la peau du raisin rouge, est l’un des candidats les plus prometteurs.

Quels sont les bienfaits du resvératrol ?

Le resvératrol agit comme un puissant antioxydant épargnant nos artères de dépôts de lipides et de toute lésion de paroi. Il améliore nettement l’élasticité et la souplesse des vaisseaux sanguins. La capacité de la paroi artérielle à se dilater et à se contracter, donc, s’améliore. De nombreux autres effets bénéfiques du resvératrol concernant l’inflammation, l’activation plaquettaire, l’angiogénèse, le maintien de la masse osseuse, la réduction de la masse adipeuse et la neuroprotection ont été également documentés. Mais le plus étonnant est que le resvératrol reproduit parfaitement les incidences de la disette draconienne ! Cette molécule se fixe sur l’une des « protéines de longévité » (notamment Sirt1). De cette manière, elle change sa forme spatiale et donc, stimule sensiblement son activité.

Grâce au resvératrol, on observe une prolongation claire et nette de la vie chez différents être vivants tels que les drosophiles, les nématodes, les poissons, les souris ainsi que sur les cellules humaines en culture. Bien qu’il ne soit pas encore possible de tirer des conclusions définitives quant aux effets du resvératrol sur notre organisme, le jour où nous pourrons manger nos mets favoris sans serrer la ceinture tout en vivant jusqu’à 120 ans est peut-être moins éloigné que nous le pensons …

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5 Comments

  1. En effet tout le monde est concerné par la longévité, nul ne peut prétendre le contraire. Pour ce faire, les moyens pour arriver à augmenter la durée de la vie dépend, en particulier à savoir gérer sa vie en mettant l’accent sur deux choses. 1- Entretenir une bonne hygiène. 2-savoir manger. Les gens mangent mais ils ne savent pas manger. Ils mangent n’importe quoi et n’importe comment. Rare sont ceux qui accordent un intérêt à l’équilibre des menus préparés du Petit Déjeuner, du déjeuner au Dîner.
    Moulay Ahmed FERHAT

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