Certes, depuis la nuit des temps, l’alcool est considéré comme socialisant, festif, excitant, euphorique et anxiolytique !
Mais consommer de l’alcool à doses excessives mène inévitablement à toutes sortes de désagréments honteux :
Avoir un verre dans le nez… Puis, avoir les dents du fond qui baignent… Puis, finalement, avoir la gueule de bois ! Tous ces indices visibles témoignent d’une surconsommation de boissons fortement alcoolisées.
Mais comment l’alcool est-il géré par notre organisme ? Contrairement aux nutriments tels que les sucres et les graisses, qui peuvent être mis en réserve, l’alcool ne peut pas être stocké. Il passe directement à travers l’estomac, puis à travers l’intestin et se répartit en un tour de main dans tout l’organisme. Environ 90 % de l’alcool ingéré est transformé au niveau du foie grâce à différentes enzymes, le reste étant éliminé par les voies respiratoire et urinaire, d’où la possibilité de mesurer l’alcoolémie grâce à un éthylotest ou une analyse d’urine.
Dans l’univers de notre corps, l’alcool se transforme rapidement en une substance hautement toxique (acétaldéhyde). Cette molécule détruit la muqueuse gastrique, le système nerveux central, le cœur et surtout, elle nuit gravement aux cellules du foie. Le corps souffre d’une augmentation spectaculaire de l’acidité du sang (acidose) et se déshydrate rapidement. Les conséquences se concrétisent par une sensation de «gueule de bois» qui ne réclame d’autre traitement que le repos.
Certaines personnes réagissent particulièrement mal à l’excès d’alcool en raison de la carence en enzyme spécifique, acétaldéhyde-déshydrogénase. Cette enzyme a pour fonction d’éliminer l’acétaldéhyde, l’un des principaux coupables de dommages hépatiques. L’acétaldéhyde non-métabolisé se fixe aisément sur les membranes des cellules du foie, les détruisant progressivement par des mécanismes divers (toxiques, inflammatoires et immunologiques). Une panoplie des maladies sournoises (stéatose, hépatite alcoolique, cirrhose) s’installent à bas bruit !
Bon à savoir :
Les repas riches en graisses ralentissent le passage de l’alcool dans le sang car ils retardent le déversement de la «soupe stomacale» dans l’intestin. Mais, contrairement à tout ce qu’on imagine, l’alcool ne sera éliminé que plus lentement et hélas, plus difficilement.
Chez les femmes, les enzymes contribuant à l’élimination de l’alcool par le foie sont présentes en plus petites quantités que chez les hommes. C’est la raison pour laquelle à quantité égale consommée, l’alcool est plus nocif pour les femmes que pour les hommes.
L’alcool contient 7 kilocalories par gramme. Ces calories dites «vides» favorisent la prise de poids et l’accumulation excessive des graisses dans le foie (stéatose hépatique).
Plusieurs suppléments alimentaires réduisent les conséquences négatives d’une intoxication alcoolique aiguë. La cystéine, le glutathion, les vitamines C, E et B1 agissent en synergie contre la toxicité de l’acétaldéhyde, minimisant la sensation d’ivresse. En revanche, il n’existe aucun remède qui permet de réduire la concentration d’alcool dans le sang, à part le temps.
Une augmentation du taux de l’enzyme hépatique GGT(gamma glutamyl transpeptidase) et une modification simultanée de VGM (volume globulaire moyen) sont des indices les plus fiables d’une intoxication alcoolique chronique qui perdure au moins un mois. Une surconsommation ponctuelle d’alcool ne joue pas sur le taux de GGT, ni sur le taux de VGM.
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