La goutte : La maladie du bon vivant

Goutte

Le changement de nos habitudes alimentaires, en quelques décennies seulement, est à l’origine de la progression fulgurante de la goutte. La goutte, l’une des plus anciennes maladies décrites dès le Vème siècle avant J.C, est de retour en France !

Maladie des riches, des nobles et des bons vivants, la goutte est associée aux excès de table. En l’occurrence, la médecine moderne a reconnu le rôle de la viande rouge, des abats, des fruits de mer, du chocolat et de l’alcool sur l’accumulation excessive de l’acide urique.

Jour après jour, les cristaux d’acide urique se logent dans différents tissus du corps. Ceci provoque des rougeurs, des gonflements et, lorsque ces cristaux se transforment en épingles fines, apparaissent des douleurs brutales en pleine nuit. Cette sensation de broiement, de cisaillement voire d’arrachement est parfois tellement intense qu’un simple contact des draps du lit devient un vrai supplice ! La crise inaugurale de la goutte touche le gros orteil. Cependant, plusieurs autres articulations peuvent être prises au piège « gouteux » (chevilles, genoux, coudes, poignets, doigts), conduisant à long terme à des douloureuses déformations handicapantes.

On distingue deux types de goutte. La goutte «primaire» apparaît suite à un dérèglement du métabolisme des purines, molécules provenant de la dégradation des cellules. La goutte «secondaire» est la conséquence d’autres maladies (insuffisance rénale, leucémie) ou de prise de médicaments (diurétiques thiazidiques, ciclosporine A, pyrazinamide). Le point commun à ces deux types de goutte reste malgré tout l’augmentation massive et anormale du taux d’acide urique dans le sang. Les personnes atteintes de goutte (majoritairement des hommes) ont souvent des antécédents familiaux, cela pourrait être dû à une prédisposition génétique. Le jeûne complet, l’alcoolisme aigu, l’effort musculaire brutal, la chimio et la radiothérapie ont également une incidence directe sur la goutte.

Quelles sont les solutions naturelles contre la goutte ?

Prise à des doses allant jusqu’à 500 mg/j pendant deux mois, la vitamine C réduit significativement le taux d’acide urique dans le sang et diminue le risque de survenue de goutte. Entre 500 et 1000 mg/j, le risque diminue de 17 %, entre 1000 et 1500 mg/j de 34% et au-dessus de 1500 mg par jour de 45%.

Véritable dissolvant de sels d’acide urique et d’oxalates, la soie de maïs empêche l’accumulation des urates dans les tissus. Son apport réduit l’inflammation des voies urinaires et a une longue histoire dans le traitement de la goutte.

Bénies par les rhumatisants et goutteux, les feuilles de cassissier dérouillent, drainent et purifient. Elles apaisent les douleurs articulaires et stimulent l’élimination de l’acide urique du corps.

Les rameaux du mûrier blanc sont riches en mulberroside A et morine. Ce sont de puissants inhibiteurs de la production de l’acide urique, dont l’efficacité a été approuvée par de nombreuses études scientifiques. Leur action serait similaire à certains médicaments classiques, mais sans aucune manifestation d’intolérance digestive (nausées, vomissements, diarrhées). En diminuant la production de l’acide urique et en favorisant simultanément son élimination par les reins, la mulberroside A et la morine sont des molécules « anti-goutte » uniques, d’excellente tolérance.

Les polyphénols de pépins de raisin et le resveratrol aident à contrôler le niveau d’acidité dans le sang. Ils augmentent la solubilité de l’acide urique et empêchent la formation des cristaux, jouant un rôle important dans la prévention de la goutte. Ces molécules protègent également les reins contre d’éventuelles lésions et réduisent le risque de « pierres rénales».

Références :

  1. Choi HK, et al. Vitamin C intake and the risk of gout in men: a prospective study. Arch Intern Med. 2009 Mar 9;169(5):502-7).
  2. Wang GQ, et al. Anti-inflammation effects of corn silk in a rat model of carrageenin-induced pleurisy. Inflammation. 2012 Jun;35(3):822-7.
  3. Yu Z, et al. The dual actions of morin (3,5,7,2′,4′-pentahydroxyflavone) as a hypouricemic agent: uricosuric effect and xanthine oxidase inhibitory activity. J Pharmacol Exp Ther. 2006 Jan;316(1):169-75.
  4. Shi YW, et al. Uricosuric and nephroprotective properties of Ramulus Mori ethanol extract in hyperuricemic mice. J Ethnopharmacol. 2012 Oct 11;143(3):896-904.
  5. Shi YW, et al. Antihyperuricemic and nephroprotective effects of resveratrol and its analogues in hyperuricemic mice. Mol Nutr Food Res. 2012 Sep;56(9):1433-44.

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