Légume le plus riche en micronutriments protecteurs, le brocoli fut rendu populaire à la Renaissance, grâce à Catherine de Médicis qui le nomma «asperge italienne». Excellente source de vitamines (C, K, B2, B6, B9), de minéraux (phosphore, magnésium, fer, soufre, potassium) et de fibres diététiques, il est bien connu pour son action propice sur le système digestif. La consommation régulière du brocoli et surtout, de ses jeunes pousses freine la croissance de la bactérie qui colonise l’estomac et provoque des ulcères. Ce légume réduit la mortalité coronarienne, diminue le risque de développer plusieurs types de cancer, améliore la vie des diabétiques et des fumeurs et épargne du déclin de capacités cognitives… tel est le majesté couronné de bienfaits !
Dans l’univers de nos cellules, les molécules bioactives du brocoli (notamment, le sulforaphane et l’indole-3-carbinol) activent le maillon principal d’une longe chaîne de réactions biochimiques. Appelé le facteur de transcription ou le Nrf2, cette protéine voyage jusqu’au noyau, la partie de la cellule qui héberge notre patrimoine génétique (ADN). Une fois à l’intérieur du noyau, le Nrf2 réveille les gènes « endormis » ou stimule les gènes « paresseux » faisant le rôle d’un operateur très sélectif. Il s’en suit une production accrue d’enzymes anti-oxydantes très puissantes qui jouent un rôle important dans la détoxication de l’organisme et la prévention de certains cancers. Fait étonnant : le sulforaphane et l’indole-3-carbinol agissent de sorte qu’ils freinent la multiplication des cellules cancéreuses tout en favorisant leur mort prématurée !
Cru ou cuit ? Dans une étude très récente, les chercheurs ont évalué l’impact des différentes façons de préparation (ébullition, micro-ondes, vapeur) sur l’activité biologique des pousses de brocoli, de chou-fleur et de chou de Bruxelles par rapport aux légumes frais. Le verdict : la cuisson diminue légèrement les effets anticancérogènes, mais n’a aucune influence sur la puissance anti-oxydante des légumes. Au contraire, une cuisson modérée (60-70°) permettrait d’optimiser la formation de certains composés bioactifs, dont le sulforaphane. Il serait donc préférable de consommer le brocoli ou ses pousses légèrement cuits à cinq portions par semaine. Sachez que les suppléments nutritionnels en poudre fournissent une quantité plus précise et constante (standardisé) de potentiel bioactif par rapport aux légumes frais.
Les nutriments mentionnés dans cet article :
Broccoli Sprouts : Combat des mauvais germes, s’oppose à l’action des cancérogènes et des perturbateurs endocriniens.
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Bonjour,
Je consomme régulièrement du brocolis et le conseille autours de moi, en effet pour ses vertus anti-cancer.
C’est intéressant de voir qu’une cuisson à température modérée est favorable pour la conservation de toutes ses capacités anti-cancer.
Du coup il serait intéressant de le cuire dans une marmite électrique.
Salutations