Le saviez-vous ? Quand certaines plantes « tombent malades », elles fabriquent leurs propres aspirines ! Bien évidemment, ce n’est pas pour soulager les migraines, mais la salicyline et l’aldéhyde salicylique (molécules très proches à l’aspirine) leurs servent d’hormones pour stimuler les défenses naturelles contre l’invasion des parasites. Dans notre corps, ces « aspirines végétales » sont à l’origine de puissantes propriétés anti-inflammatoires, antidouleurs et fluidifiantes du sang communes à la plupart de médicaments salicylés classiques.
Quelles sont les plantes qui fabriquent l’aspirine végétale et comment agissent-elles ?
Appelé «plante de la douleur», le saule blanc (Salix alba) est un arbre à l’écorce crevassée originaire des régions d’Europe central et d’Amérique. On retrouve des traces de son utilisation comme fébrifuge et anti-inflammatoire dans un papyrus égyptien datant de 1550 avant J.C.. Au Moyen Âge sa consommation était très populaire pour traiter les verrues plantaires, diminuer l’acidité du suc digestif et calmer la surexcitation génitale (priapisme). Enfin, on croyait autrefois qu’une forte décoction d’écorce de saule était la cure la plus efficace pour soigner les maladies vénériennes.
De nombreuses études cliniques ont été effectuées afin d’affirmer son extraordinaire efficacité antalgique (antidouleur). Chez les patients souffrant des maux de dos aiguës, de l’arthrose du genou et de l’arthrose de la hanche, le saule blanc diminue considérablement l’intensité des douleurs. Poussé « pieds dans l’eau », le saule blanc soulage les rhumatismes aggravés par l’humidité et le froid… preuve que la nature place toujours le remède à côté du mal ! Contrairement à l’aspirine classique, le saule blanc n’irrite pas la muqueuse fragile de l’estomac mais au contraire, il protège celle-ci en réduisant l’acidité gastrique !
Sa majesté, la reine-des-prés (Filipendula ulmaria) est une plante herbacée originaire d’Europe. Utilisée autrefois pour la fabrication des couronnes aux belles fleures élégantes, puis pour aromatiser des boissons, ce n’est qu’à la Renaissance qu’on a découvert ses vertus médicinales. Anti-inflammatoire, antirhumatismale et fluidifiante du sang, la reine-des-prés possède les mêmes propriétés que l’aspirine avec toutefois une incontestable supériorité : elle est d’une totale innocuité*, sans aucune accoutumance et sans aucune nocivité sur le système digestif ! Excellent diurétique et draineur naturel, la reine-des-prés aide à déloger les cristaux d’acide urique qui se forment dans les articulations en cas de goutte. Elle assainit la vessie et les reins et lutte contre la rétention d’eau. De récentes recherches ont démontré son influence positive sur les défenses naturelles de l’organisme.
* Soyez, cependant, prudent(e) en cas d’hypersensibilité aux salicylés (l’allergie à l’aspirine).
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