Ils sont mythiques, ils sont tous petits, ils sont tous bleus, coiffés d’un bonnet blanc et ils sont friands de Salsepareille… Plante aux consonances familières, pour celles et ceux qui adorent les aventures des Schtroumpfs, la Salsepareille est une plante bel et bien réelle. Les bienfaits du mets favori de petits lutins bleus sont nombreux, découvrez-les à votre tour et faites-en bon usage !
La Salsepareille, d’où vient-elle ?
La Salsepareille (Smilax aspera) est une liane grimpante commune dans les bois du Midi. Ramenée d’Amérique Centrale par les Conquistadors au XVI ème siècle, elle appartient à la famille des Smilacaceae. Ses feuilles, coriaces, vernissées, sont en forme de pique bordé d’épines. Ses fruits, baies globuleuses, sont pourpres à maturité. Contrairement aux Schtroumpfs, l’homme ne consomme ni baies, ni feuilles, mais la racine de Salsepareille. Tubéreuse, fauve, munie de radicelles longues et dures, elle est dotée de nombreuses vertus médicinales.
Quelles sont les vertus médicinales de la racine de Salsepareille ?
La racine de Salsepareille est riche en divers flavonoïdes (resvératrol, quercétine, rutin) et saponines stéroïdiennes, appelées communément « sarsaparillosides ». Les saponines stéroïdiennes sont les molécules bioactives aux multiples propriétés pharmacologiques1. Se trouvant également dans le Tribulus terrestris, elles sont traditionnellement utilisées pour décupler les performances érectiles.
Les sarsaparillosides empêchent la formation des cristaux d’acide urique, jouant un rôle important dans le traitement de la goutte. Ces molécules protègent également les reins contre d’éventuelles lésions et réduisent le risque d’une maladie rénale2.
Anti-inflammatoires et diurétiques, les saponines stéroïdiennes de la racine de Salsepareille présentent un intérêt non négligeable dans le traitement d’arthrite rhumatoïde3. Elles aident également à lutter contre les levures pathogènes, levures qui envahissent le tube digestif : Candida albicans, Candida glabrata et Candida tropicalis4.
Les flavonoïdes contenus dans la racine de Salsepareille freinent la prolifération excessive de cellules de la couche superficielle de la peau. Ils diminuent ainsi l’épaisseur des squames et sont d’un grand secours aux personnes souffrant de psoriasis5.
Références:
- Ivanova A, et al. Steroidal saponins from Smilax excelsa rhizomes. Nat Prod Res. 2009;23(10):916-24.
- Chen L, et al. Anti-hyperuricemic and nephroprotective effects of Smilax china L. J Ethnopharmacol. 2011 May 17;135 (2):399-405.
- Amira S, et al. Anti-inflammatory, anti-oxidant, and apoptotic activities of four plant species used in folk medicine in the Mediterranean basin. Pak J Pharm Sci. 2012 Jan;25(1):65-72.
- Belhouchet Z, et al. Steroidal saponins from the roots of Smilax aspera subsp. mauritanica. Chem Pharm Bull (Tokyo). 2008 Sep; 56(9):1324-7.
- Vijayalakshmi A, et al. Screening of flavonoid quercetin from the rhizome of Smilax china Linn. for anti-psoriatic activity. Asian Pac J Trop Biomed. 2012 Apr; 2(4):269-75.
bonjour, tous les jours la nature nous apporte des nouvelles plantes, baies, racines et bien d’autre bons pour notre santé. Apparemment la Salsepareille est très bonne dans beaucoup domaine, donc non négligeable. C’est bien pour ça qu’on appelle la Terre « Mére nature », toujours aux petits soins pour nous tous.
A beintôt