Zoom sur la « crise de foie » !

« Crise de foie »: un mythe populaire ou un fléau de trop bons vivants ?

Glande la plus volumineuse de l’organisme, le foie assure de nombreuses fonctions vitales. Ce véritable « filtre » du corps capture, transforme et rend inoffensives toutes les toxiques auxquelles nous sommes exposés au quotidien. Le foie produit la bile qui émulsionne les graisses en petites particules pour une meilleure digestion. Il stocke certaines vitamines (A, B12, D et K) et minéraux (fer, cuivre) et transforme d’autres molécules en leur forme active. Cet organe fabrique le cholestérol, synthétise les coagulants, emmagasine le sucre sous sa forme de réserve et joue un rôle important dans le métabolisme des hormones sexuelles : un bon foie nous rend de fiers services !

Bien qu’il soit exposé aux toxines, aux pollutions et aux surcharges alimentaires, notre foie n’est pas responsable de la fameuse «crise ». En effet, les symptômes incriminés (nausées, vomissements, maux de tête et de ventre) correspondent… à un malaise digestif. Le coupable : la vésicule biliaire, le foie, organe silencieux, n’est pas vraiment en cause ! Stockée dans ce petit dépôt, la bile est déversée dans l’intestin au cours de la digestion. C’est là que les sels biliaires mélangés au suc pancréatique dégradent les graisses alimentaires en petites particules. Après un repas trop copieux, trop gras, trop arrosé, la bile doit être sécrétée en quantité accrue. La vésicule biliaire est donc soumise à un effort excessif pour libérer la bile si urgente à la digestion. Elle se contracte brutalement provoquant de vives douleurs abdominales sur le flanc droit. Si le bol alimentaire est trop important ou trop riche en matières grasses, la quantité de bile évacuée est souvent insuffisante. La digestion ralentit et la nourriture non-digérée s’entasse causant la sensation de réplétion et de gaz. L’estomac barbouillé transmet un signal au centre du vomissement du cerveau : la bouche commence à saliver et la nourriture se rejette dans l’œsophage. C’est ainsi que la « crise de foie » prend de l’ampleur …

Les cholagogues ou les cholérétiques : Pour en finir avec cette « crise de foie » !

Laver de la vaisselle grasse à l’eau froide n’est pas un problème à moins qu’on y ajoute du savon. Il est de même pour la digestion. La bile est un agent récurent primordial pour réparez l’indigestion surpassée. Il convient dans un premier temps de favoriser la production de bile par les cellules du foie (effet cholérétique), puis d’accélérer la vitesse avec laquelle elle s’évacue (effet cholagogue). Certaines plantes médicinales dites cholérétiques augmentent naturellement la sécrétion de bile par le foie. Elles protègent également les cellules hépatiques si fragiles face à l’intrusion de substances nocives et de toxines. D’autres végétaux dits cholagogues facilitent l’évacuation de la bile située dans la vésicule vers l’intestin. Leur substances bioactives peuvent accélérer la motricité péristaltique (mouvements des intestins) et donc faciliter le transit. Quelques plantes réunissent les effets cholérétique, cholagogue et hepatoprotecteur. Ce sont : l’artichaut, le chardon-Marie, le curcuma, le radis noir et le boldo.

Ces articles peuvent vous intéresser :

Liver Detox Revivifiez toutes les fonctions de votre foie

Curcuma Améliore la digestion, diminue l’inflammation, réduit les douleurs articulaires, jouerait un rôle dans la prévention d’apparition de certains cancers.

Artichaut Stimule la production et la sécrétion de bile, facilite la digestion des graisses, accélère le transit intestinal et diminue le taux de cholestérol..