Les kilos de la ménopause

Caractère changeant, crises d’anxiété, insomnies, moral en berne et, quasi inévitable, silhouette alourdie… Selon l’enquête « CERIS »*, 44% des femmes ménopausées disent avoir pris 7,8 kilos en moyenne !

Quels sont les mécanismes impliqués dans la prise de poids chez une femme ménopausée ?

Plusieurs mécanismes sont appliqués dans la prise de poids chez une femme ménopausée. En effet, la ménopause est due à l’arrêt de la production d’œstrogènes, hormones féminines. La carence en hormones féminines accélère la fonte musculaire. La diminution de la masse musculaire, à son tour, oblige le corps à limiter ses dépenses énergétiques. Le nombre de calories dépensées au repos diminue, alors que l’apport alimentaire, lui, reste plus au moins stable. Par conséquent, les calories qui étaient autrefois consumées par le corps, sont stockées sous formes de graisse.

Deuxièmement, le bouleversement hormonal du à la ménopause a un impact direct sur le psychisme féminin. Parents très âgés, nid familial vide, activité professionnelle réduite… Les pauses gourmandes deviennent de plus en plus fréquentes : les aliments gras et sucrés font du bien au moral ! Cette modification du comportement alimentaire est également propice à la prise de poids.

Ensuite, le traitement hormonal de substitution (THS) qui, chez certaines femmes, provoque la rétention d’eau au niveau de la poitrine, des fesses et de l’abdomen.

Finalement, c’est la résistance des cellules à l’insuline (hormone régulatrice du sucre sanguin), qui favorise le stockage des graisses récalcitrantes. Il en est de même pour la fonction déficiente de la glande thyroïde (hypothyroïdie), qui ralentit davantage le métabolisme de base et accélère la prise de kilos encombrants.

Que faire ?

Manger sainement, équilibré et varié, tout en faisant attention aux calories ingérées. Restreindre l’apport en matières grasses et sucres rapides. Augmenter la consommation des fibres et protéines. Les fibres diminuent l’appétit et calment le grignotage. Quant aux protéines, elles contribuent à garder la masse musculaire saine.

Booster son métabolisme de base. Pratiquer de l’exercice cinq fois par semaine. Une activité physique régulière stimule les dépenses énergétiques. Elle rend également les cellules du corps plus sensibles à l’insuline. Ceci permet d’éviter le stockage des grasses et de réduire le risque de diabète sucré.

Gérer le stress. Le stress pousse inconsciemment à la consommation excessive de nourriture hautement calorique et agréable au goût. D’autre part, il favorise la création de nouvelles cellules graisseuses, particulièrement au niveau de l’abdomen.

* Référence :

  1. Elia D: Le poids féminin et les hormones ; à propos de l’enquête CERIS. Reprod. Humaine et Hormones 1993, 6, 307-312.
Rate this post

2 Comments

  1. j’ai eu une ménopause tardive (57 ans) ; et à ma grande surprise, quand j’ai pris ma retraite à 60 ans, j’ai perdu progressivement 23 kg sans rien changer à mon type d’alimentation, sauf que je suis passée au bio ! ! ! je ne sais pas si c’est l’explication, mais je me sens tellement mieux

    • Certains perturbateurs endocriniens contenus dans les aliments, tels que l’hexachlorobenzène (pesticide surpuissant) pourraient être responsables de la prise de poids. En mangeant BIO, vous diminuez considérablement l’apport en ces substances et vous réduisez le risque de l’obésité.

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.




Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.