Les résolvines : Prodigieux anti-inflammatoires graisseux

C’est un fait établi que la consommation régulière des oméga-3 diminue la douleur et soulage de nombreuses maladies inflammatoires. Mais jusqu’à présent, on ne connaît pas les mécanismes biochimiques exacts à l’origine de tels effets.

En effet, l’inflammation aboutit à une cicatrisation, à un abcès, à un état chronique ou à une résolution. Clé de la bonne convalescence, la résolution est à l’origine de la réparation des tissus enflammés. Pour atteindre cet objectif en un temps record notre corps possède un arsenal secret de très haute précision.  Soldats moléculaires inouïs, les résolvines sont de petits composés dérivés des oméga-3. Ils agissent à plusieurs fronts et à des doses infimes conduisant naturellement l’inflammation à sa résolution. Nées de l’acide docosahexaénoïque (DHA), ces molécules sont dénommées « résolvines D » ou « RvD ». On nome « résolvines E » ou « RvE » les substances issues de l’acide éicosapentaénoïque (EPA).

Lors d’une inflammation les parois des vaisseaux perdent de leur perméabilité et les globules blancs envahissent au fur et à la mesure les tissus affectés. Les résolvines stimulent la production de l’oxyde nitrique (NO) par la couche interne des artères. Une décharge d’oxyde nitrique empêche l’adhésion des globules blancs aux parois endommagées et par la suite, cesse leur migration et leur infiltration dans les tissus. Capables de détruire de nombreux médiateurs pro-inflammatoires, les résolvines bloquent ainsi,des signaux impliqués dans la douleur. En définitive, ils détruisent des germes nocifs en empêchant les tentatives des invasions nuisibles et en accélérant considérablement la convalescence.  Ah, ces oméga-3… Est-il encore possible d’ignorer leur existence ?

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